Qu'est ce que la Mésopotamie ?
Les cités de l'aube de l'humanité
Les ziggourats et la Tour de Babel
Balade féline au Proche-Orient
Cartes de Mésopotamie et d'Irak
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BABILIM (Babylone)
Nom moderne : Babil (à côté de Hillah)
- Lieu supposé des Jardins suspendus, l'une des Sept Merveilles du monde
- Ville où Nabuchodonosor II déporta les Judéens
- Lieu supposé de la Tour de Babel
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Babylone est la ville du Proche-Orient qui a le plus fasciné les hommes. Cette popularité est particulièrement due aux auteurs grecs et à la Bible. Parmi les auteurs grecs, citons Hérodote qui décrivit Babylone au Ve siècle av. J.-C., ainsi que le géographe Strabon qui cite les Jardins suspendus de Babylone comme faisant partie des Sept Merveilles du Monde.
Dans la Bible, Babylone est mentionnée de nombreuses fois, il est vrai qu'une partie de la population de Judée fut déportée à Babylone par Nabuchodonosor II à la fin du VIe siècle. Elle y est aussi présentée comme la ville de tous les vices, comme une ville orgueilleuse et déraisonnable, comme une grande prostituée.
Le récit biblique le plus énigmatique est certainement celui de la construction de la Tour de Babel ; dans ce passage, l'auteur met en parallèle la ziggourat de Babylone avec la Tour de Babel. Le Coran cite aussi Babylone dans la sourate II, verset 96/102 où il est fait mention à deux anges déchus (Hârout et Mârout) qui auraient appris la sorcellerie à Babylone avant de la communiquer aux démons.
Mais, la présentation de Babylone, la légendaire, ne serait pas complète sans une femme : la reine Sémiramis. Tout comme Shéhérazade, Sémiramis est un personnage de légende. L'affirmation qu'elle n'ait pas construit les Jardins suspendus de Babylone n'est pas une idée moderne, puisque l'historien grec Diodore de Sicile s'insurgeait déjà au premier siècle av. J.-C. contre cette idée : "Les jardins suspendus étaient non pas l'ouvrage de Sémiramis - comme le répandait l'opinion publique - mais d'un roi postérieur à celle-ci, qui les avait fait construire pour plaire à sa concubine."
Contrairement à certaines villes mésopotamiennes, comme Ur, l'origine de Babylone est assez récente. Avant le XVIIIe siècle avant notre ère, Babylone n'était qu'un insignifiant village qui ne prit de l'importance que grâce aux invasions amorites. Ce fut un roi d'origine amorite, Hammourabi (1792-1750 av. J.-C.), qui fit pour la première fois de Babylone une capitale. La période qui vit la naissance de Babylone et le règne du roi Hammourabi se nomme : "Première dynastie babylonienne" ou "Période paléo-babylonienne", ce fut une période riche intellectuellement et artistiquement. Le roi Hammurabi est surtout connu pour le code de lois qu'il fit gravé sur une stèle.
En 1595 av. J.-C., les Hittites pénètrent en Mésopotamie et mettent à sac Babylone. Leur incursion ne dura que le temps d'un aller-retour. Juste après eux, mais de l'est, un autre peuple arrive en Mésopotamie : les Cassites . Ils envahissent la Mésopotamie, s'y installent définitivement et s'assimilent aux Mésopotamiens. La capitale est déplacée à Aqarquf.
Au XIIIe siècle, la faiblesse du pouvoir cassite permet au roi élamite Shutruk-Nakhhunte de faire un razzia sur la Babylonie. Il emporte pour Suse de magnifiques œuvres d'art. Puis, Babylone tombe sous le joug assyrien. Babylone n'a plus la puissance politique que le roi Hammourabi lui avait conférée, pourtant durant toutes ces années difficiles, Babylone ne cessera d'être le premier centre religieux de la Mésopotamie : son aura religieuse ne faiblira pas.
Pour Babylone, une nouvelle chance pointe à l'horizon, celle de devenir, encore une fois, forte politiquement. Cette chance est due à la chute de l'empire néo-assyrien et du roi babylonien Nabuchodonosor II. Du VIIe au VIe siècle, Babylone redevient une ville puissante. Ce renouveau sera brisé par les troupes de Cyrus qui pénètrent à Babylone en 539 avant notre ère ;
Babylone ne retrouvera plus jamais sa gloire. Au cours des siècles suivants, Babylone sera abandonnée. Elle deviendra un champ de ruines, mais son souvenir restera gravé dans la mémoire des hommes. Il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour que Babylone sorte de l'ombre. Cette redécouverte est due aux archéologues allemands qui entreprirent des fouilles de façon systématique.
Les principaux édifices de la ville sont notamment :Les remparts - Le temple sud de Nabuchodonosor II - La Voie Processionnelle - La porte d'Ishtar, déesse de l'amour et de la guerre - Le temple de l'Emah - La ziggourat (Etemenanki), dédié au dieu poliade de Babylone, le dieu Marduk.